La renaissance de la danse - Est Républicain édition du mardi 7 février 2012
Laurence Guyot-Erard assure l’animation de la danse, à la Compagnie Stanislas.
La Compagnie Stanislas, avec ses sections de travaux manuels et danse, fait partie intégrante de la vie de la famille Guyot. Claude, le président, et son épouse Françoise, également costumière hors pair, ont emmené dans leur sillage leurs enfants, Vincent et Didier, impliqués à un moment ou un autre dans l’association, et Laurence. Depuis une dizaine d’années, l'aînée de la fratrie anime les répétitions de danse, chaque semaine, à l'Espace de proximité du Rempart.
Ses premiers pas sur la piste, en costume, Laurence les a faits à l'âge de 12 ans. « Mes parents avaient créé le groupe la Diligence, à Thiaville-sur-Meurthe, sur les années 30 et les danses western », raconte cette native de Villerupt. D'un naturel timide, l’adolescente d'alors apprend à s’intégrer et à travailler dans un groupe, apprécie la convivialité qui s'en dégage et le plaisir de se retrouver pour apprendre de nouvelles techniques.
De retour chaque jeudi
Elle poursuit logiquement, lorsque ses parents montent un groupe sur Baccarat, à la fin des années 80, puis la Compagnie Stanislas, à partir de 1990. Danses grecques, israéliennes, entre autres, s’ajoutent au répertoire. Et même si ses études de sociologie l'éloignent un temps à Nancy la maman de Thomas et Maxime ne lâche pas le groupe. Au contraire : « À l’époque, les répétitions avaient lieu le jeudi soir. ]e revenais exprès et je repartais le vendredi matin! ]’ai drainé beaucoup de copains étudiants qui ne connaissaient pas et ont adhéré », rapporte la jeune femme aux longs cheveux châtains et aux yeux clairs.
Depuis quatre ans, Laurence a davantage orienté son cours vers des sons et des chorégraphies de la Renaissance. « J’adore la musique de cette période. Des chorégraphies existent, il faut les retranscrire, c’est assez difficile », observe l’habitante de la cité cavalière.
Avec des musiciens
Laurence Guyot-Erard a suivi des stages de formation, le dernier en date la conduisant jusqu’à ClermontFerrand, se documente sur internet et dans les livres avec le souci de coller au détail. « Je me suis rapprochée du groupe de musique Renaissance et Baroque "Les Ménestreux de la Branche Rouge", des musiciens que j’avais connus dans le milieu étudiant. Cela donne un côté professionnel à notre prestation. Et puis, la musique et des danseurs costumés, ça fait rêver les gens », assure l’assistante administrative à l’Université de Lorraine. Premier spectacle cette année pour ce duo, lors d’un bal Renaissance, à Romorantin. « On n’a pu répéter ensemble seulement deux heures avant le spectacle ! Mais ça nous a mis le pied à l’étrier », assure-t-elle. Les prestations 2012 et 2013, dans ce même cadre, sont d’ores et déjà validées. Car toute la difficulté est de conserver le groupe, au fil des ans, les plus jeunes partant faire leurs études et abandonnant parfois la Compagnie. « Il y a un noyau dur de 6 à 7 danseurs pour les sorties. Cela change la physionomie des danses », atteste l’animatrice de 40 ans qui garde son enthousiasme intact lorsqu’il s’agit de repartir pour une nouvelle saison de spectacles à thème, ici et ailleurs, du printemps à l’automne.
Pascale BRACONNOT
(issu de l'est Républicain, édition du 7 février 2012)